COMUNICAT DE PREMSA DE L’APLEC

SI LE LYCÉE DE CERET NE RÉTABLIT PAS L’OPTION CATALAN,

LE TRIBUNAL SERA SAISI

L’APLEC, Associació per a l’Ensenyament del Català, comunica :

Suite aux propos de la proviseure du lycée de Ceret, Anne Auclair, parus samedi 23/11/2024 dans L’Indépendant, l’APLEC conteste les arguments mis en avant pour supprimer l’option catalan à la rentrée 2024 et demande son rétablissement dès le deuxième trimestre de cette année scolaire. À défaut, les associations de parents saisiront le tribunal pour rétablir le droit des élèves lésés.

La loi Molac de 2021 est claire: “la langue régionale est matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal dans le but de proposer l’enseignement de la langue régionale à tous les élèves”. D’autre part aucun seuil n’est prévu pour la fermeture de groupes d’enseignement, encore moins quand des solutions de mutualisation des heures existent dans l’établissement. Enfin l’Éducation nationale est tenue de garantir la continuité pédagogique des enseignements.

La proviseure récemment arrivée n’a pas dû prendre la mesure de l’importance culturelle, linguistique, économique et politique de l’enseignement du catalan, langue “régionale” inscrit comme “patrimoine de la France” dans la Constitution, et dont l’enseignement est présent depuis plus de 50 ans dans l’établissement, d’autant que le Vallespir fait partie des zones qui comptent le plus de catalanophones, et est frontalier avec un territoire où le catalan est langue officielle.

Il est pour le moins paradoxal d’affirmer ne pas être hostile au catalan et en supprimer l’enseignement dès son arrivée. Imagine-t-on un chef d’établissement supprimer l’histoire-géo tout en disant qu’il n’y est pas opposé?! Imagine-t-on la suppression de l’enseignement de l’allemand en Alsace?

L’APLEC constate que l’enseignement bilingue progresse, signe d’un intérêt clair pour le catalan (40 élèves en 2de). Son développement ne doit pas être prétexte à la réduction de l’offre pour les autres élèves. D’autant moins que l’enseignement d’option ne représente que peu de moyens en heures de cours.

L’APLEC adresse sa demande à la proviseure du lycée et à la rectrice académique Sophie Béjean qui a réuni ce lundi 25 novembre le Conseil académique des langues régionales à Montpellier.

En annexe, l’article de L’Indépendant du 23/11/2024: