L’APLEC reste inquiète après les conclusions du Rapport sur les langues régionales (Euzet et Kerlogot, voir article de l’Indépendant du 1/8/2021) remis au premier ministre le 21 juillet par les députés missionnés pour proposer des solutions à l’impasse générée par la décision du Conseil constitutionnel de rendre illégaux l’enseignement immersif et les accents des langues régionales.
Les députés catalan et breton avouent une marge de manœuvre étroite et incertaine ; ils suggèrent une définition par voie réglementaire de l’enseignement par immersion qui serait susceptible d’amadouer les juges constitutionnels et de fléchir l’hostilité des pouvoirs publics envers les langues régionales… Au-delà de la sécurisation des enseignement immersifs existants en catalan – de la Bressola et d’Arrels dans le public – l’important reste la généralisation de l’enseignement public bilingue (75% du bilingue et immersif actuel) seul susceptible de garantir l’accés de tous les parents qui le souhaitent à la transmission du catalan pour leurs enfants (76% des habitants favorables).
Le premier ministre et l’Éducation nationale doivent impérativement faire respecter les textes existants, diffuser l’information aux familles (programmée par l’OPLC) et étendre l’offre de bilinguisme à tout le département.
L’APLEC compte sur une prochaine rencontre avec Jean Castex pour insister sur la mission du service public de normaliser l’enseignement du catalan : coefficients du bac, continuité de l’initiation au collège, formation et recrutement des professeurs bilingues…