L’APLEC A REÇU LA MISSION LANGUES RÉGIONALES DE CASTEX

L’APLEC a reçu vendredi à l’Université le député Christophe Euzet chargé par le premier ministre de faire le point sur la situation d’impasse dans laquelle se trouve actuellement le gouvernement après la décision du Conseil constitutionnel de rendre illégal l’enseignement immersif et les accents des langues régionales. La mission du député de Sète – et du député breton Yannick Kerlogot – est d’entendre les associations qui défendent les langues régionales et de rendre pour la mi-juillet à Jean Castex des propositions.

L’APLEC a fait part au député de la colère et de l’indignation des acteurs de terrain et des familles qui ressentent comme une véritable humiliation la giffle du Conseil constitutionnel. L’association qui promeut l’enseignement du catalan sous toutes ses formes depuis 38 ans a fait part au chargé de mission de ses propositions : désactiviter l’interprétation abusive de l’article 2 sur le caractère exclusif et excluant du français, garantir l’égalité en droit des langues de France, définir dans une loi des langues les emplois autorisés du français et des langues des régions, et entre autres l’enseignement immersif en langue régionale et leurs accents et signes diacritiques.

L’APLEC prévoit d’ores et déjà si aucune avancée n’est constatée à la rentrée d’appeler à mobiliser tous les défenseurs du catalan dès septembre et tout au long de l’année scolaire.

L’IFCT LANCE UN APPEL À S’INSCRIRE EN ÉTUDES CATALANES POUR FORMER TOUJOURS PLUS D’ENSEIGNANTS BILINGUES

L’IFCT lance un appel aux étudiants et aux lycéens à s’inscrire en Études catalanes à l’Université pour former toujours plus d’enseignants bilingues – professeurs d’école, professeurs du secondaire – de manière à généraliser les classes bilingues et immersives de catalan.

Ce sont les Catalans qui devons décider comment nous voulons enseigner, emplyer et trasmettre la langue du pays, et pas une poignée de magistrats « constitucionnels » réactionnaires et idéologiquement hostiles à la diversité et au respect de l’égualté.

76% des habitants du département sont favorables à l’enseignement bilingue (Enquesta d’usos linüistics ) ; 5 300 élèves apprennent  déjà en catalan (9%). Le bilinguisme scolaire et l’immersió doivent se développer pour répondre aux besoins de la société catalane.

L’objectif est que dans les prochaines années nous arrivions à 25 000 élèves dans les filières bilingues publiques, dans les écoles immersives d’Arrels et de la Bressola. Les étudiants de catalan futurs enseignants bilingues sont la clé et la réponse aux oukazes ineptes du Conseil constitutionnel.

Inscriptions et contacts : https://www.univ-perp.fr/fr/je-minscris i ifct@univ-perp.fr.

Le drapeau catalan

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE D’EUTHANASIER LES LANGUES RÉGIONALES

L’APLEC appelle à manifester samedi 29 à Perpignan  

Une honte monumentale. Un véritable scandale. La décision du Conseil constitutionnel le 21 mai – sollicité par des députés En Marche et par le Ministre de l’Éducation Jean Michel Blanquer – de refuser la légalisation de l’immersion linguistique et des accents des langues « régionales » tel que le prévoyait la loi Molac votée par une large majorité de députés aura des conséquences.

La décision surtout est absurde et illégitime. Ells constitue une véritable incitation à la désobéissance.

L’APLEC et tous ceux qui aiment le catalan appellent à manifester samedi 29 mai à 3h place de Catalogne à Perpigna contre une décision inique, inepte et antidémocratique. Elle incite à lutter encore plus contre des pratiques injustes, à réflechir, alors que viennent des élections, sur ceux qui permettent ce qui s’apparente à un permis d’euthanasier des langues déjà en difficulté.

L’APLEC demandera la suppression de la mention relative à la langue dans l’article 2, article constamment manipulé par tous les ennemis de nos langues pour les combattre. Une poignée de Parisiens incompétents en linguistique et en pédagogie, qui vivent encore au temps du colonialisme du 19e siècle, se permettent, en plein 21e siècle, de rejeter ouvertement le respect de l’altérité et de la diversité linguistique, dans un pathétique combat d’arrière garde.