L’APLEC, Associació per a l’Ensenyament del Català, comunica :
Alors que la demande de catalan tend à croitre et que la convention pour le développement de l’enseignement du catalan est à l’étude, plusieurs collèges prévoient à la rentrée 2023 de réduire de 2h à 1h seule hebdomadaire le catalan à partir de la 5èmeou de la 4ème. L’information concernerait les collèges de Canet et Saint Laurent de la Salanque; d’autres sont peut-être concernés.
De qui se moque-t-on ? Une langue peut-elle être sérieusement apprise avec 1h par semaine de cours ? C’est en réduisant les heures d’enseignement que l’Éducation nationale entend développer le catalan ? À quoi rime alors l’Accord cadre signé en 2022 avec la Région et le Département ? L’EN réduit encore les langues régionales alors que l’anglais est rendu obligatoire et les heures augmentées?
La circulaire de 2021 prévoit jusqu’à 2h hebdomadaires de catalan dès la 6ème; ces heures ne doivent pas être réduites à peau de chagrin. L’APLEC saisit dès à présent le Conseil départemental et l’Office public de la langue catalane, et leur demande d’intervenir pour le maintien (et l’extension) des horaires de catalan à 2h hebdomadaires au moins dans tous les collèges.
Ce jeudi 2 février étudiants (et enseignants) de la licence de catalan de l’IFCT (la fac de catalan de l’Université de Perpignan) seront présents au Forum post bac des études supérieures organisé par l’Étudiant au Parc des expositions. Toute la journée les professeurs et futurs licenciés de catalan se tiendront à disposition des lycéens pour répondre à leurs questions et présenter tous les débouchés professionnels des études supérieures de catalan: de traducteur à journaliste bilingue, en passant par les métiers du tourisme et de mise en valeur du patrimoine et de la culture (guide, fonction territoriale), enseignant de catalan (en primaire et secondaire) et chargé de relations transfrontalières. Des domaines actuellement en recherche de personnels qualifiés compétents en langue catalane. Toutes les informations sur le stand de l’IFCT et de la licence de catalan. Une information précieuse à l’heure du choix des carrières et des orientations des futurs baccheliers actuellement en pleine phase Parcoursup.
LA FLAREP REÇUE AU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET AU MINISTÈRE DE LA CULTURE
Le compte de postes au concours n’y est pas
Ces 6 et 12 janvier la FLAREP – Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public – a été successivement reçue, à sa demande, par le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Culture, afin de faire part de ses inquiétudes sur l’insuffisance de moyens consacrés aux langues régionales dans la perspective de l’application de la loi Molac de “protection patrimoniale des langues régionales” adoptée le 21 mai 2021. Les délégations de la Fédération se sont entretenues avec des responsable de la DEGESCO (sous-directrice à l’innovation, aux formations et aux ressources, chef des contenus pédagogiques et des langues et chargée d’études langues vivantes régionales) auxquels elles ont demandé davantage de postes aux concours (CAPES et CRPE bilingues) et des moyens ministériels dédiés à l’enseignement des langues vivantes régionales afin de respecter l’article 7 de la loi qui institue la généralisation de l’offre d’enseignement de langue régionale. Ce dont nous sommes très loin encore. En 2023 seuls 18 postes de CAPES sont ouverts pour 50 départements et une quinzaine de langues ! Un nombre de postes d’enseignants de langue régionale insuffisant au vu des objectifs fixés par la loi.
Au ministère de la Culture, la réunion de travail s’est tenue avec la conseillère de la ministre en charge des langues régionales, le délégué général à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), et le chargé de mission langues de France et d’Outre mer. La DGLFLF qui assure la coordination des travaux du Conseil national des langues et cultures régionales institué par Jean Castex a informé la FLAREP des discussions en cours avec le cabinet de la première ministre pour proposer des mesures et dispositifs concrets visant à déployer une politique interministérielle en faveur des langues régionales. La FLAREP, membre du CNLCR, a rappelé les besoins en formation et postes d’enseignants, a demandé une présence chiffrée des langues régionales dans les cahiers des charges des programmes des médias publics (Radio France et France 3) et la publication annuelle, comme c’est le cas pour la langue française, d’un rapport sur la situation des langues régionales.
Les responsables ministériels et la FLAREP ont convenu de se revoir régulièrement pour maintenir le dialogue et vérifier l’avancement des questions en suspens.